Né au sein d'une famille militaire, la vie du jeune Noläam ainsi que de son frère étaient stricts mais pas dénué d'amour. Le futur des jeunes fils étaient déjà tracés et ils attendaient leur majorité avec impatience afin de pouvoir imiter leur père et rejoindre l'armée Impériale.
Les choses prirent une autre tournure.

Pour des propos rapportés, des ouvrages non-accrédités présentés aux jeunes enfants, Donya Creystork fut accusée de trahison. Cette gangrène ayant touché la famille, il fallait maintenant savoir jusqu'où il fallait couper les branches de l'arbre. Sur une esplanade publique, comme pour montrer l'exemple, on demanda au père de prouver sa totale loyauté à l'Empire en éliminant la menace qui siégeait sous son toit. Ainsi la mansuétude pourrait lui être accordé. Une lueur vacilla dans le regard de l'homme habituellement si robuste. Il était loyal à l'Empire... mais il aimait cette femme. Sa main armée se leva vers son épouse. Elle ne tenta pas de fuir, demandant simplement à ses enfants de fermer les yeux. Elle observa son mari et malgré la panique qui la secouait de l'intérieur, elle demeurait calme. Il n'avait pas le choix et elle comprenait. La main dévia, le canon se cala contre la propre tempe de l'homme et le coup parti. Il avait fait son choix. Donya n'eut pas le temps de pleurer son mari, un officier l'envoya à son tour ad patres. Le garçon de 15 ans reçu le même traitement et alors que Noläam n'était plus qu'une boule tremblante et sanguinolente attendant son heure. Il fut finalement épargné. Il était encore jeune. Les travers de son esprit pouvait être réparé et sa loyauté reprise. Il devint une force ouvrière de la garnison jusqu'à une tentative d'évasion 2 ans plus tard. Il devint évident qu'il n'avait plus sa place au sein de Sylvanus.

On le vendit à un riche marchand d'armes de passage qui en émit la demande. Et si les dernières années de travail avaient été éprouvantes, la vie auprès de cet homme sans morale, cruel et belliqueux tourna rapidement au cauchemar. Dans les débuts, Noläam n'était considéré que comme une force de travail, comme un joujou sans grande valeur effectuant des basses besognes.
Le marchand d'armes décela rapidement chez lui un petit quelque chose : il se remettait très vite de ses blessures. Frapper l'enfant et les ecchymoses s'estompaient, couper la chair et celle-ci redevenait aussi lisse qu'une peau de bébé. L'homme était persuadé d'avoir investi dans un Aureum et se félicita de sa trouvaille. Il questionna durement l'enfant sur ses parents mais Noläam ne pu rien lui apprendre. Si ce n'est que sa mère était née sur Vulcain mais que sa famille et elle l'avaient rapidement quittée en raison des conditions de vie difficile. Les parents de Noläam n'avaient, à sa connaissance, jamais manifesté le moindre don. (don latent).
Le marchand usa la capacité de l'enfant, tout en l'encourageant à garder pour lui cette capacité. Lorsque ce dernier découvrit que ce don pouvait s'appliquer à d'autres, il était hors de question de voir cette aubaine le quitter. Le marchand garda le secret et encouragea le jeune adolescent à faire de même. L'aureum lui réserverait un destin bien pire s'il apprenait son existence, c'est en tout cas ce que son bourreau prétendait en agrémentant leurs "séances" d'histoires glaçantes. Oui, à l'écouter, cet homme l'avait sauvé d'un destin bien pire... et au fil des répétitions, Noläam avait fini par y croire.
En grandissant Noläam essaya d'échapper à la férocité de son bourreau en se montrant volontaire et efficace malgré ces conditions de vie. Puis il chercha à gagner la confiance de cet homme qu'il haïssait. Miette par miette, il en acquit suffisamment pour un jour, saisir une opportunité et organiser sa fuite. Un parcours qui lui prit 15 longues années.

Noläam prit l'alias de Stäk N pour couvrir ses traces. Devant sans cesse être en mouvement, escorter des personnes et des marchandises devint un métier qui lui permit de garantir à moindre frais tous ses mouvements et ses besoins. Si depuis 6 ans, il échappe à l'Aureum et à son tortionnaire, il sait bien qu'un jour, tournera sa chance.